Force est de constater que la vitesse des changements qui s’opèrent dans les sociétés, qu’ils soient environnementaux, économiques ou sociaux, imposent de nouvelles analyses du rôle social et technique de l’ingénieur·e, et donc de la formation reçue par les ingénieur·es.
En effet, les étudiant·es sont de plus en plus sensibilisé·es aux défis sociaux et environnementaux et par conséquent, iels sont amenés à une remise en question de leur formation. Ce dont témoignent les nombreuses initiatives de terrain, qui proposent des alternatives à la pratique usuelle de l’ingénierie.
Les étudiant·es demandent plus de représentativité au sein des instances décisionnaires tout en questionnant le sens de leur métier, le lien entre leurs actions en tant qu’ingénieur·es et les défis sociaux et environnementaux actuels.
Il s’agit de mieux comprendre la formation des ingénieur·es notamment sur les questions de gouvernance des écoles, sur les aspects pédagogiques et épistémologiques, en lien avec la professionnalisation. Les réalités ainsi décrites permettront une confrontation aux enjeux sociétaux, ce qui servira de levier pour ouvrir un débat entre les parties prenantes des formations.
Dans le dernier tiers du 19e siècle, les sciences et les techniques se sont fortement développées en lien avec l’industrie, au service du progrès ; les progrès scientifiques et techniques étant de facto entendus comme progrès social et humain. Les choix techniques ont été affirmés comme le domaine exclusif des expert·es. Aujourd'hui, une large fraction de la société civile souhaite que les choix technologiques soient débattus de façon démocratique. L’Observatoire se donne pour vocation de suivre l’évolution et la maturation des formations vers ce type de débats.
L’Observatoire propose un suivi des écoles en termes de préparation des ingénieur·es aux débats démocratiques sur les sciences et techniques en société. Ce travail nécessite de définir des critères identifiables afin de conduire des enquêtes.
L’approche choisie permet d’interpeller et de mobiliser les étudiant·es, pour comprendre leur école et agir avec ses acteur·rices.
Elle permet d’imaginer, avec l’aide des institutions, des politiques publiques pour accompagner un changement de culture dans les métiers de l’ingénierie.
À l’origine de ce projet, on trouve les réflexions des membres de l’association Ingénieurs sans frontières sur les formations d’ingénieur·es : quelques programmes d’actions menées par des étudiant·es dans des écoles ont porté ces questionnements auprès de leurs administrations, par exemple «Transformons nos formations» à l’école de Géologie de Nancy en 2011, avec une demande particulière pour une prise en compte effective des enjeux environnementaux dans les cursus. Des liens se tissent avec des acteur·rices du milieu associatif et syndical qui partagent la vision de l’association sur les relations entre sciences et société ou sur la place des étudiant·es dans la gouvernance des formations.
La recherche dans quelques disciplines de sciences humaines et sociales (histoire des sciences et des techniques, sociologie, sciences de l’éducation) évolue dans des directions convergentes. Les fondements de la réflexion d’Ingénieurs sans frontières s’appuient d’ailleurs sur un travail de thèse.
C’est dans ce contexte qu’Ingénieurs sans frontières prend l’initiative de réunir quelques acteur·rices issu·es de la recherche en SHS et des écoles, pour créer l’Observatoire des Formations Citoyennes. Depuis maintenant 2 ans, cette collaboration a permis de développer des premiers outils et d’animer des premières enquêtes dans quelques écoles d’ingénieur·es.
Les partenaires d’éducation populaire et de médiation scientifique auront comme rôle de préparer et d’animer la mobilisation des participant·es, ainsi que de préparer et de faciliter les moments collectifs du reste du programme.
Ingénieurs Sans Frontières
Depuis presque 40 ans, cette association fonde son engagement sur la prise de conscience de la responsabilité particulière de l'ingénieur·e dans la construction du développement durable.
CFDT-Cadres
Première organisation syndicale pour les cadres, elle anticipe les mutations du travail et innove pour mieux répondre aux attentes des cadres.
Réseau Ingenium
Créé en 2006, sous l’impulsion de Denis Lemaître, professeur à l'Ecole navale. La vocation du réseau est de promouvoir les recherches sur les innovations, les activités, les métiers et les formations des ingénieurs. Il réunit principalement des enseignants-chercheurs en sciences humaines et sociales dans les écoles d’ingénieurs.
Christelle Didier
Maîtresse de conférence en Sciences de l'éducation au sein de l'équipe Proféor-CIREL, ses travaux sur l'éthique de l'ingénieur·e sont pionniers dans ce domaine en France.
Catherine Roby
Ancienne ingénieure agronome, elle a soutenue en 2014 une thèse sur la place et la fonction des sciences humaines et sociales dans les Écoles d'ingénieur·es.
Catherine Adam
Chercheur en socio-linguistique au CNAM FoAP, ces travaux portent sur l'étude de la construction identitaire des ingénieur·es durant leur formation.
Antoine Bouzin
Ingénieur et sociologue de formation, ses travaux s'intéresse à l'engagement écologique des ingénieur·es et la place de l'expertise dans la transition écologique et solidaire.
Centrale Nantes
Étude sur la place du développement durable et l’éthique de l'ingénierie dans la formation d'ingénieur généraliste
INSA Toulouse
Dans le cadre du cours de Béatrice Jalenque Vigouroux dédié à l'éthique et l'implication citoyenne.
ENSTA Bretagne
Dans le cadre d'un projet tuteuré suivi par Linda Gardelle.
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Force est de constater que la vitesse des changements qui s’opèrent dans les sociétés, qu’ils soient environnementaux, économiques ou sociaux, imposent de nouvelles analyses du rôle social et technique de l’ingénieur·e, et donc de la formation reçue par les ingénieur·es.
En effet, les étudiant·es sont de plus en plus sensibilisé·es aux défis sociaux et environnementaux et par conséquent, iels sont amenés à une remise en question de leur formation. Ce dont témoignent les nombreuses initiatives de terrain, qui proposent des alternatives à la pratique usuelle de l’ingénierie.
Les étudiant·es demandent plus de représentativité au sein des instances décisionnaires tout en questionnant le sens de leur métier, le lien entre leurs actions en tant qu’ingénieur·es et les défis sociaux et environnementaux actuels.
Il s’agit de mieux comprendre la formation des ingénieur·es notamment sur les questions de gouvernance des écoles, sur les aspects pédagogiques et épistémologiques, en lien avec la professionnalisation. Les réalités ainsi décrites permettront une confrontation aux enjeux sociétaux, ce qui servira de levier pour ouvrir un débat entre les parties prenantes des formations.
Dans le dernier tiers du 19e siècle, les sciences et les techniques se sont fortement développées en lien avec l’industrie, au service du progrès ; les progrès scientifiques et techniques étant de facto entendus comme progrès social et humain. Les choix techniques ont été affirmés comme le domaine exclusif des expert·es. Aujourd'hui, une large fraction de la société civile souhaite que les choix technologiques soient débattus de façon démocratique. L’Observatoire se donne pour vocation de suivre l’évolution et la maturation des formations vers ce type de débats.
L’Observatoire propose un suivi des écoles en termes de préparation des ingénieur·es aux débats démocratiques sur les sciences et techniques en société. Ce travail nécessite de définir des critères identifiables afin de conduire des enquêtes.
L’approche choisie permet d’interpeller et de mobiliser les étudiant·es, pour comprendre leur école et agir avec ses acteur·rices.
Elle permet d’imaginer, avec l’aide des institutions, des politiques publiques pour accompagner un changement de culture dans les métiers de l’ingénierie.
À l’origine de ce projet, on trouve les réflexions des membres de l’association Ingénieurs sans frontières sur les formations d’ingénieur·es : quelques programmes d’actions menées par des étudiant·es dans des écoles ont porté ces questionnements auprès de leurs administrations, par exemple «Transformons nos formations» à l’école de Géologie de Nancy en 2011, avec une demande particulière pour une prise en compte effective des enjeux environnementaux dans les cursus. Des liens se tissent avec des acteur·rices du milieu associatif et syndical qui partagent la vision de l’association sur les relations entre sciences et société ou sur la place des étudiant·es dans la gouvernance des formations.
La recherche dans quelques disciplines de sciences humaines et sociales (histoire des sciences et des techniques, sociologie, sciences de l’éducation) évolue dans des directions convergentes. Les fondements de la réflexion d’Ingénieurs sans frontières s’appuient d’ailleurs sur un travail de thèse.
C’est dans ce contexte qu’Ingénieurs sans frontières prend l’initiative de réunir quelques acteur·rices issu·es de la recherche en SHS et des écoles, pour créer l’Observatoire des Formations Citoyennes. Depuis maintenant 2 ans, cette collaboration a permis de développer des premiers outils et d’animer des premières enquêtes dans quelques écoles d’ingénieur·es.
Les partenaires d’éducation populaire et de médiation scientifique auront comme rôle de préparer et d’animer la mobilisation des participant·es, ainsi que de préparer et de faciliter les moments collectifs du reste du programme.
Ingénieurs Sans Frontières
Depuis presque 40 ans, cette association fonde son engagement sur la prise de conscience de la responsabilité particulière de l'ingénieur·e dans la construction du développement durable.
CFDT-Cadres
Première organisation syndicale pour les cadres, elle anticipe les mutations du travail et innove pour mieux répondre aux attentes des cadres.
Réseau Ingenium
Créé en 2006, sous l’impulsion de Denis Lemaître, professeur à l'Ecole navale. La vocation du réseau est de promouvoir les recherches sur les innovations, les activités, les métiers et les formations des ingénieurs. Il réunit principalement des enseignants-chercheurs en sciences humaines et sociales dans les écoles d’ingénieurs.
Christelle Didier
Maîtresse de conférence en Sciences de l'éducation au sein de l'équipe Proféor-CIREL, ses travaux sur l'éthique de l'ingénieur·e sont pionniers dans ce domaine en France.
Catherine Roby
Ancienne ingénieure agronome, elle a soutenue en 2014 une thèse sur la place et la fonction des sciences humaines et sociales dans les Écoles d'ingénieur·es.
Catherine Adam
Chercheur en socio-linguistique au CNAM FoAP, ces travaux portent sur l'étude de la construction identitaire des ingénieur·es durant leur formation.
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Ingénieur et sociologue de formation, ses travaux s'intéresse à l'engagement écologique des ingénieur·es et la place de l'expertise dans la transition écologique et solidaire.
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MENTIONS LÉGALES
L'Observatoire des Formations Citoyennes
© 2022
Conception :
Hugo Toulotte & Clara Choulet
CONTACT
contact[@]asso-odfc.org
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